Algérie: Rentrée sociale et grèves
La tendance s’est affirmée ces dernières années, notamment avec la grève de 8 jours entamée cette semaine par les travailleurs des communes à l’appel de la FNSC (Fédération Nationale du Secteur des Communes), affiliée au SNAPAP (Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique). Rentrée sociale rime souvent avec mouvements de contestation. Les grèves et autres mouvements de contestation se font alors durement ressentir sur l’économie nationale, sans parler des désagréments subis par les clients. Aucun secteur n’est épargné, pas plus que les entreprises. Il n’existe pas de statistiques globales et les seules données chiffrées émanent des entreprises elles-mêmes. Le souvenir de la grève de l’année dernière du PNC (Personnel navigant Commercial) d’Air Algérie est encore très présent dans les mémoires. Elle avait causé à la Compagnie aérienne des pertes de près de 400 000 dollars en à peine 4 jours et uniquement pour le réseau international. Dans le même temps, la Poste avait également eu à faire face à un mouvement de protestation de 15 jours des près de 29 000 travailleurs qui réclamaient une augmentation salariale. La perte financière pour les 300 bureaux de poste d’Algérie s’était élevée à près de 5 millions de dollars US. La SNLB (Société Nationale des Lieges et du Bois) avait aussi, toujours l’année dernière, eu à déplorer 867 000 dollars US de pertes suite au mois de grève de ses travailleurs qui réclamaient une hausse de leur salaire inchangé depuis 2008. Les réclamations ne sont pas toujours salariales. Les travailleurs communaux par exemple réclament notamment la révision du statut particulier ainsi que le respect des libertés syndicales.