Maroc: le ciment en perte de vitesse

Maroc: le ciment en perte de vitesse

La mauvaise tendance depuis quelques mois se confirme pour le secteur du ciment. Elle a même atteint un point critique le mois dernier avec des ventes 23.5% moins importantes que celles du mois précédent. La hausse des ventes sur l’ensemble des huit premiers mois de l’année atteint difficilement les 2.7%. L’on a beau se dire que la chute vertigineuse des ventes en août est immanquablement liée au ralentissement de l’activité économique du mois sacré du Ramadan, en particulier dans le secteur du BTP (Bâtiment et Travaux Publics), il n’en demeure pas moins que la situation est de plus en plus préoccupante. L’activité souffre du renforcement des politiques locales contre les constructions anarchiques qui, dans le même temps, sont le moteur des ventes de ciment. Les excellents résultats enregistrés en 2011 ont coïncidé avec une augmentation de 30% des ces constructions au niveau national. Mais pour les professionnels de l’activité, cela ne suffit pas à expliquer la situation actuelle.
Ahmed Bouhaouli, le directeur délégué de l’APC (Association Professionnelle des Cimentiers), dénonce les lenteurs administratives ou encore les difficultés d’obtention des autorisations de construction qui déteignent sur le climat des affaires. Et la situation devrait aller en s’empirant avec l’arrivée en fin d’année des intempéries qui devraient ralentir encore plus le rythme de construction dans les chantiers. La seule branche dans le secteur à permettre un maintien à flots des ventes de ciment est celle du logement social dont le rythme de construction demeure soutenu.

Martin Levalois