Maroc: morosité de l’emploi
Les chiffres officiels témoignent d’une situation du marché de l’emploi peu reluisante. Entre le premier trimestre de cette année et celui de l’année précédente, le taux de chômage est passé de 9.1 à 9.9%. Et entre les deux périodes, 96 000 postes d’emploi en moins ont été créés.
Crise économique mondiale oblige, les entreprises présentes sur le sol marocain, qu’elles soient nationales ou multinationales, subissent le contrecoup des difficultés économiques des pays européens qui sont les premiers partenaires commerciaux du Maroc. Des restrictions de budget, notamment dans le recrutement, sont constatées un peu partout. Les professionnels du recrutement, cabinets de recrutement privés et ANAPEC (Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences), se retrouvent dans une situation où le nombre d’offres d’emplois est très en-deçà de celui des offres. A la date du 11 septembre dernier, le site web de l’ANAPEC affichait 132 163 Curriculum Vitae enregistrés pour demandes d’emploi contre 18 343 offres d’emplois disponibles. L’ANAPEC offre les avantages d’un vaste réseau de 74 agences à travers l’ensemble du territoire national. Cela lui permet de disposer d’une base de données assez large pour les entreprises chercheuses de profils spéciaux.
Par contre, elle se voit souvent reprochée par plusieurs entreprises qui lui souscrivent leurs offres de ne pas être assez pointilleux dans la sélection des candidats selon les spécialités. Dans ce contexte morose, les commerciaux se révèlent être les demandeurs d’emploi à qui le marché continue de sourire, en particulier quand ils ont des compétences techniques et maîtrisent les techniques de l’import-export.