Maroc : l’industrie pharmaceutique
Le contrat programme qui liera les industriels du secteur pharmaceutique aux pouvoirs publics pour la prochaine décennie doit être signée à la fin de ce mois lors de la tenue de la troisième édition des Assises de l’industrie pharmaceutique. Si son contenu de même que ses objectifs à long terme ne sont pas encore connus, l’on sait déjà que sa principale orientation sera un développement de la production nationale à l’échelle mondiale dont le marché est estimé à 900 milliards de dollars. Le choix de la stratégie pour atteindre cet objectif a été confié a été confié par l’AMPI (Association Marocaine pour l’Industrie Pharmaceutique) à un grand cabinet de la place. Celui-ci a retenu trois axes principaux à savoir le développement du médicament générique, l’attraction des investisseurs étrangers et la croissance des exportations. Les fondations de cette stratégie sont bonnes. Le Maroc bénéficie déjà d’accords de libre-échange avec les Etats-Unis et l’Union, ce qui constitue un élément de poids pour le développement à l’international. De plus, le ministère de l’Industrie affirme en plus que les laboratoires pharmaceutiques investissent annuellement près de 34 millions de dollars US pour la mise à niveau ou l’extension de leurs unités. Entre les filiales de multinationales, les entreprises fabriquant sous licence et les unités produisant leurs propres gammes de génériques, le secteur pharmaceutique marocain compte 32 laboratoires dont la production est conforme aux normes de qualité européennes et/ou américaines. L’année dernière, leur production a généré un chiffre d’affaires global de 940 millions de dollars US et a couvert 75% des besoins locaux en médicaments. Le principal partenaire international du Maroc dans le commerce des médicaments a été la France avec 39% de ses importations de médicaments en provenance de l’Hexagone et 66% de ses exportations destinées au marché français.