France : le mystérieux repreneur d’ArcelorMittal de Florange
Alors que le long feuilleton d’ArcelorMittal de Florange tend vers son épilogue, la direction du groupe ayant fixé à ce samedi la fin des négociations avec le gouvernement français avant la fermeture des hauts-fourneaux, le ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg a annoncé hier avoir trouvé un repreneur pour la totalité du site. A défaut de n’en trouver un uniquement pour les hauts fourneaux. Le conflit entre ArcelorMittal et le gouvernement français tient justement en ce que le groupe sidérurgique tient à fermer uniquement la phase à chaud, les hauts fourneaux non rentables, et à conserver la phase à froid de son activité qui, elle, est rentable. Devant l’Assemblée nationale, Arnaud Montebourg a déclaré que le repreneur en question serait un aciériste, un industriel qui n’est pas un financier et qui, sur ses propres deniers, serait prêt à investir jusqu’à près de 520 millions de dollars US. La direction d’ArcelorMittal a préféré garder le silence sur les négociations en cours avec le gouvernement français ce qui a eu pour effet d’augmenter encore plus les rumeurs sur ce mystérieux repreneur. Pour le député socialiste de Moselle Michel Liebgott, ce serait un « industriel crédible qui aurait une certaine cohérence avec l’approvisionnement minier en amont et en aval ». Le gouvernement serait même prêt à nationaliser provisoirement le site, malgré le risque d’envoyer un signal négatif aux investisseurs, grâce à des participations dormantes de l’Etat de manière à ne pas peser sur le budget. Selon des informations provenant de certains syndicalistes mais démenties par le ministre du redressement productif, le gouvernement serait prêt à vendre 1% des 36% du capital de GDF Suez qu’il détient pour financer cette nationalisation, ce qui correspond à peu près à 520 millions de dollars US.