Maroc : le secteur bancaire, un marché évolutif et compétitif

Maroc : le secteur bancaire, un marché évolutif et compétitif

secteur-bancaireLe taux de bancarisation a doublé au Maroc en 10 ans. Nous assistions à une multiplication des agences, à des formules pour les pauvres et bientôt il y aura une finance islamique. Divers  moyens qui sont utilisés pour convaincre les citoyens d’ouvrir un compte bancaire. Depuis quelque temps, les banques marocaines ne ménagent aucun effort pour conquérir les derniers citoyens non bancarisés. Elles ont pour objectif  d’augmenter leur part de marché, de collecter davantage de dépôts et de faire face au problème de liquidité. En 2000, on ne comptait que 8 millions de personnes bancarisées. En 2011,  il se trouve que le taux de bancarisation marocaine  est passé de 25 % au début des années 2000 à 54 % et la couverture bancaire  compte aujourd’hui un peu plus de 5 100 guichets, selon les derniers chiffres communiqués par la banque centrale. Dans cette montée en puissance, la banque postale y est pour quelque chose. Lancée officiellement en juin 2010, Al Barid Bank a dopé le taux de bancarisation de treize points à elle seule. Cette augmentation ne doit rien au hasard : la filiale bancaire de Poste Maroc a hérité de toutes les activités financières de sa maison mère, dont le portefeuille comptait 4 millions de clients dans plus de 1 700 agences. Les plus grands groupes,  Attijariwafa Bank et Banque Populaire, ont ouvert à eux seuls près de 200  agences par an. Ils sont suivis par BMCE Bank, qui en a inauguré entre 70 et 80 en moyenne tous les ans.  En 2011 par exemple, Al Barid Bank a ouvert pas moins de 480 000 nouveaux comptes, pour une clientèle issue dans la grande majorité du monde rural. Mais les banques historiques sont déterminées à occuper le terrain: «  Cibler les populations à faibles revenus » est la nouvelle politique des banques. C’est pour cette raison que tous les groupes proposent des produits en l’endroit  de la population pauvre en vue de se positionner et attirer plus de clients dans un marché presque saturé.

Martin Levalois