Portugal : Vinci rafle ANA

Portugal : Vinci rafle ANA

L’opérateur aéroportuaire portugais ANA sera racheté par Vinci. Le géant français du BTP et des concessions a raflé la mise devant Fraport, Flughafen Zurich et Corporacion América. Il y a deux semaines, le gouvernement avait rendu public les 4 offres fermes qu’il avait reçues dans le cadre de la privatisation d’ANA : le français Vinci était de la partie, concurrencé par Fraport, le gestionnaire allemand de l’aéroport de Francfort, Flughafen Zurich, en charge de l’aéroport de la capitale suisse, et Corporacion Américan, gestionnaire argentin d’aéroports. Au bout de la compétition, la Secrétaire d’Etat au Trésor a indiqué que l’offre tricolore était « la plus forte financièrement » et « la plus intéressante au plan stratégique ». A ce propos, Vinci s’est engagé à débourser 3,08 milliards d’euros (3,9 milliards de dollars américains) dans le cadre de ce contrat. Ainsi, il disposera des aéroports portugais sur une période de 50 ans. Si le gouvernement portugais y trouve un intérêt stratégique, Vinci encore plus : depuis déjà quelques années, le groupe voulait développer la gestion des aéroports à l’échelle internationale. Ce qui se concrétisera avec cette acquisition. En effet, « c’est la première fois que Vinci Airport remporte à 100 % la totalité des aéroports dans un pays », a déclaré son porte-parole. Car, ANA était responsable des 10 aéroports portugais, dont ceux de Lisbonne, de Madère et des îles des Açores.  Pour rappel, historiquement, Vinci s’est plutôt illustré dans les BTP: construction d’infrastructures sportives ou de transport, des lignes ferroviaires, d’autoroutes, etc. Ce n’est qu’en 1995 que le groupe a débuté dans l’exploitation aéroportuaire. A l’époque, il gérait 3 sites au Cambodge. Cette filière a vraiment décollé en 2006, année où Vinci Airport a vu le jour : la succursale avait pour vocation d’assurer une gestion complète des aéroports. Aujourd’hui, elle est à la tête de 23 aéroports situés en France, au Cambodge et, tout nouvellement, au Portugal.

Martin Levalois