Algérie : le gaz naturel liquéfié
L’Algérie est entrain d’agrandir son réseau de transport de ses hydrocarbures. De nouveaux trains de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) seront mis en place dans les mois à venir. Le train GNL de Skikda est pour le moment en phase d’essai où l’une des deux unités sera inaugurée le 24 février prochain. Le groupe public Sonatrach possède trois complexes de GNL et compte aussi réhabiliter ses trois complexes fonctionnels pour mieux exécuter ses engagements d’approvisionnement à très long terme.
Au courant 2011, le marché mondial du GNL a connu une forte concurrence, particulièrement avec l’entrée en production de nouvelles capacités du Qatar et de l’Australie à destination du Japon, premier consommateur mondial de GNL. Vers la fin de la même année, le Qatar est resté le premier producteur mondial de GNL avec 75,5 millions de tonnes. Sur le marché asiatique, Sonatrach n’est pas arrivé à décrocher de contrats à long terme. En bref, sur le côté compétition, le marché asiatique reste assez compliqué ; c’est un marché qui est fortement guidé par la demande de la Chine en matière de consommation de gaz.
En effet, la Chine n’ambitionne pas de basculer vers le gaz naturel. Elle possède 150 milliards de tonnes équivalent charbon de réserves et, dans peu de temps, elle s’attaquera à ses propres gaz de schiste. En août dernier, le PDG de Sonatrach avait estimé que la défense des prix du gaz exporté, notamment du GNL, était une rude bataille que son groupe est en train de mener pour garantir des recettes à la hauteur des investissements consentis. Avec la mise en service de deux nouveaux trains à Skikda et Arzew, l’Algérie aura 60 millions de mètres cubes de capacités de GNL à compter de 2014, contre 44 millions de mètres cubes actuellement.