France: Renault envisage de monter des Nissan
Du fait de son partenariat avec Nissan, Renault a la possibilité d’assembler cette marque dans l’Hexagone. Mais, l’aval des syndicats sur la compétitivité est indispensable pour ce faire. Dans ce genre d’affaires, l’avis des syndicats peut tout changer.
C’est pourquoi, le constructeur Renault avance prudemment, comme il ne le cache pas dans un récent communiqué : « la signature de l’accord (avec les partenaires sociaux) nous mettra en mesure de prendre des engagements sur l’affectation de volumes de nos partenaires ». Ces discussions doivent se clore normalement d’ici la fin janvier ou, au plus tard, au début du mois prochain. Du côté de l’administration de la marque au losange, l’arrivée de Nissan en France est très bien perçue. A cause de la crise dans la zone euro, Renault produit beaucoup moins de voitures que ses potentialités ne le permettent. Ce qui lui a poussé, entre autres, d’élaborer récemment un plan de réduction d’effectif à hauteur de 7 500 emplois. En plus de sauver des postes, les modèles Nissan permettront ainsi aux installations de l’industriel tricolore de retrouver leur utilité. A l’échelle européenne, la France ne sera pas la première à opter pour cette solution. En effet, des Nissan sont montées à Sunderland au Royaume-Uni ainsi qu’en Espagne. Selon certaines sources, Renault dispose de l’équipement adéquat pour faire pareil au niveau local. Il y a quelques années, le constructeur automobile français a décidé d’investir dans les marchés émergents afin de les gagner. Aujourd’hui, il ne réalise que 17,5 % de sa production en France, soit deux fois moins que PSA. Mais, même sa production locale, qui est principalement destinée aux consommateurs d’Europe de l’Ouest, ne suffit pas à combler les pertes essuyées en raison de la crise : Renault a connu une baisse de 18 % (1,27 millions de voitures) sur le Vieux continent. Ainsi, Nissan, qu’il détient à 44 %, est la bouée de sauvetage idéale.