Belgique : violences autour d’ArcelorMittal
Le siège du gouvernement belge à Namur (sud de la Belgique) a été le théâtre de la colère des employés du groupe sidérurgique mondial ArcelorMittal en raison des fermetures annoncées suite à la détérioration du marché européen. Il y a une semaine, ArcelorMittal a confirmé l’arrêt définitif de ses activités dans 6 sites situés dans la région de Liège (est de la Belgique). Comme il fallait s’y attendre, cette annonce a directement provoqué un tollé. En effet, cette fermeture est synonyme de suppression de postes pour 1300 salariés au minimum. Malgré la volonté affichée du groupe sidérurgique de proposer des solutions sociales aux employés concernés, cela n’a pas suffi à les apaiser. Aussi, sont-ils venus mardi à Namur en masse protester contre cette décision, avec, pour objectif, de s’introduire dans le périmètre de sécurité du siège du gouvernement. Ce qui a occasionné des confrontations d’une rare violence avec la police belge en fin de matinée. Aux coups de barres de fer et de battes de baseball des assaillants, les forces de l’ordre n’ont eu d’autre choix que de répondre par des jets de gaz lacrymogènes. La police a également recouru à des canons à eau. Bilan : 5 gendarmes ont été blessés et un d’entre ceux-ci a même été admis dans un hôpital tandis que, du côté des manifestants, ce n’est que des blessures légères qui ont été rapportées.
Selon les initiateurs de ce mouvement de contestation, environs 2000 salariés d’ArcelorMittal y ont pris part. Même si les syndicats d’ArcelorMittal ont décidé de reprendre le travail au courant de la semaine, ils ont prévenu que la contestation ne faiblira pas. Ainsi, le siège européen d’ArcelorMittal, basé à Luxembourg, et le Parlement Européen situé à Strasbourg seraient les prochaines cibles. Selon leur entendement, ils doivent viser les politiques afin de faire bouger les choses.