Algérie : les jeunes exigent stabilité et adéquation dans l’emploi
Autres temps, autres mœurs. Les besoins de la société ne peuvent rester figés. Ils évoluent avec le niveau de vie. Ce phénomène est une évidence actuelle en Algérie, où l’évolution du niveau de vie vient d’entraîner l’émergence de nouvelles exigences des jeunes en matière d’emplois. Les jeunes exigent cette fois-ci des emplois stables en adéquation avec leur niveau de formation. Ils réclament des emplois mieux rémunérés et bénéficiant de la protection sociale. « Nous assistons, ces dernières années, à une évolution du niveau de vie avec l’émergence de nouvelles exigences des jeunes en termes d’emplois stables, en adéquation avec leur niveau de formation, d’emplois mieux rémunérés et bénéficiant de la protection sociale », a précisé ce mardi le chef de division au CNES (Conseil national économique et social), lors d’un workshop sur le rôle de la société civile dans la promotion de l’emploi et l’intégration socioprofessionnelle des jeunes. Parallèlement, ajoute la même source, « nous assistons à une certaine frilosité voire un rejet pour l’acquisition d’un nombre de métiers qui pourtant sont déficitaires notamment dans les domaines du BTPH, de l’agriculture et de l’artisanat ». Cette source nous fait remarquer que la nature des emplois créés montre une « tertiarisation » de l’économie, elle relève que le secteur des services « absorbe 58% de la population occupée ».
« C’est une tertiarisation qui se fait au détriment du secteur productif à savoir l’industrie et l’agriculture », a-t-elle déploré. Pour cette même source, le taux de chômage globale, fixé à 10% en 2011, était « acceptable » mais « élevé » pour la tranche d’âge des jeunes entre 16 et 24 ans (22%) de même que pour les universitaires (16,1%). Organisé par l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS), ce workshop a duré deux jours. Il vise la mise en place d’une plate-forme commune de réflexion sur l’emploi des jeunes. Cette plateforme doit déboucher sur des recommandations appuyées en direction des institutions internationales, des gouvernements et de la société civile.