L’Algérie, le Maroc et la Tunisie réaffirment la volonté de poursuivre les réformes dans le secteur énergétique

L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont réaffirmé la volonté de poursuivre les réformes dans le secteur énergétique et mettre à profit « les possibilités offertes par la coopération bilatérale et multilatérale entre leurs pays respectifs et l’Union européenne afin de mener à bien les réformes et de développer leurs secteurs énergétiques nationaux ».

Dans une déclaration adoptée par la première réunion du Conseil ministériel du projet d’intégration progressive des marchés de l’électricité de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie dans le marché intérieur de l’électricité de l’Union européenne, les ministres en charge de l’Energie dans ces trois pays ont souligné que « la création d’un espace de libre échange entre les pays méditerranéens et l’Union européenne constituera à long terme une passerelle énergétique entre les pays de la rive sud et la rive nord du bassin méditerranéen ».

Les ministres se sont engagés, aux termes de la « Déclaration d’Alger », à poursuivre « les actions visant l’harmonisation des cadres législatifs et réglementaires et des conditions techniques et économiques pour la création d’un marché viable de l’électricité dans et entre les trois pays du Maghreb et son intégration à celui de l’Union européenne ».

Ils ont également convenu que  » l’accès aux réseaux doit être non discriminatoire, et transparent et faire l’objet d’une tarification adéquate », tout en invitant les autorités de régulation à « présenter un projet de méthodologie commune pour la tarification transfrontalière et d’accès aux infrastructures de transmission de l’électricité, en référence aux principes utilisés dans l’Union européenne ».

Les ministres ont également mis l’accent sur la nécessité de faciliter le financement des infrastructures énergétiques et sur l’importance du développement des énergies nouvelles et renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique et la préservation de l’environnement dans le cadre du projet d’intégration des marchés électriques suivant l’approche d’un développement durable.

A l’issue de cette première réunion du Conseil, les ministres ont adopté un plan d’action 2010-2015 visant entre autres à harmoniser les cadres législatifs permettant l’intégration progressive des marchés de l’électricité des trois pays au marché de l’UE, veiller au développement des marchés de l’électricité, assurer les échanges commerciaux et encourager le développement des énergies renouvelables dans le cadre d’un développement durable dans la région du Maghreb.

Ce conseil qui a réuni la ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Mme Amina Benkhadra, le ministre algérien de l’Energie et des mines M. Youcef Youssoufi, le ministre tunisien de l’Industrie et de la technologie M. Affif Chelbi, ainsi que le commissaire européen chargé de l’Energie, M. Gunther Oettinger, s’inscrit dans le cadre de l’exécution du protocole de Rome signé en 2003 par la Commission européenne et les ministres chargés de l’énergie du Maroc, d’Algérie et de Tunisie.

Cette réunion a également été marquée par la présence en tant qu’observateur du secrétaire du comité de direction de la société libyenne de l’électricité et de l’ambassadeur de Mauritanie à Alger.

La délégation marocaine à ce conseil comprenait outre Mme Benkhadra, le président du Directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire, M. Mustapha Bakkoury, les proches collaborateurs de la ministre et le chargé d’affaires auprès de l’ambassade du Maroc à Alger, M. Hassan Naciri.(MAP)

Martin Levalois

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