Prêt de la Banque mondiale au profit du corridor commercial Abidjan-Ouagadougou
La Banque mondiale a mis à la disposition de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, un prêt de 50 milliards de Fcfa, destiné à faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.
La Banque mondiale veut ainsi réduire les coûts des transactions le long de l’important corridor commercial entre Abidjan et Ouagadougou, à travers une série de réformes communes et coordonnées dans le transport routier, les ports maritimes et les points d’entrées terrestres, ainsi que les procédures de dédouanement et les postes-frontières de chacun des pays.
«Cette opération contribuera largement à mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire», a soutenu Ousmane Diagana, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, la Guinée et le Togo.
Diagana a estimé qu’en «rendant les transports moins onéreux, en facilitant les échanges et en promouvant l’intégration régionale, les réformes appuyées par ce projet entraîneront dans les deux pays des gains généralisés de bien-être ». Il a ajouté que cela sera profitable « aux producteurs de produits exportés, notamment aux agriculteurs, mais aussi aux familles qui achètent des biens importés ainsi qu’aux entreprises qui transportent ces marchandises ».
Selon la Banque mondiale le coût excessif du transport des marchandises freine la croissance économique et la réduction de la pauvreté. « La priorité accordée à la réduction du coût des transports et à l’amélioration des services logistiques pour les échanges de produits vivriers contribuera à renforcer la sécurité alimentaire dans la région », a indiqué pour sa part Volker Treichel, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
Entre autres avantage du projet, des mesures visant à réduire les frais de manutention et les taxes de port à Abidjan. Cet appui, financé par l’Association internationale de développement, une filiale de la Banque mondiale, est considéré par la banque comme « une opération inédite », car, c’est la première fois que l’institution bancaire octroie un soutien budgétaire à plus d’un seul pays.