En Tunisie la croissance passe aussi par la micro-finance
La Tunisie abrite la 2ème institution de micro-finance dans le monde. Fort de cet exploit, la Banque mondiale à travers l’International Finance Corporation, IFC, vient d’accorder un prêt de 8 millions de dollars à une institution bancaire, Enda inter-arabe.
« La Banque mondiale tient à encourager cette micro-finance à augmenter ses capacités de prêts aux entrepreneurs locaux et stimuler la croissance économique, surtout que les petites entreprises sont un vivier d’emplois important », a indiqué le directeur d’IFC pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Mouayed Makhlouf.
IFC et Enda inter-arabe se sont accordées à atténuer la gestion des risques par l’institution tunisienne, améliorer sa gouvernance et diversifier son offre de services. «En soutenant les micro-entrepreneurs locaux, il y a la possibilité de favoriser « une croissance diversifiée et inclusive en Tunisie», a assuré Makhlouf.
Cette collaboration étendue permet également à Enda de servir un plus grand nombre d’entrepreneurs qui contribuent pour une large part, à l’économie tunisienne mais sont confrontés en même temps, à d’importantes difficultés dans la recherche de financements pour développer leurs activités.
Les performances sociales d’Enda inter-arabe permettent à cette micro-finance tunisienne d’être classée 2e institution de la micro-finance au monde, selon le dernier classement de Planet Rating, l’agence de notation spécialisée en micro-finance. Jusqu’ici, son système et ses procédures mis en place par Enda favorisent l’activité du microcrédit en Tunisie.
Depuis 1995, cette institution de micro-finance a octroyé plus de 1,8 million de prêts à 550.000 micro-entrepreneurs. Elle soutient pour l’heure plus de 265.000 micro-entrepreneurs majoritairement des femmes. Et parmi eux, 42% issues des zones rurales. Elle emploie 1.200 personnes réparties dans 78 agences.
