Algérie : le gouvernement veut éviter l’endettement extérieur

Algérie : le gouvernement veut éviter l’endettement extérieur

Abderrahmane-BenkhalfaDepuis l’adoption de la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2015, dans le sillage de la chute des prix du pétrole, le gouvernement algérien a initié des journées d’information sur les mesures de la LFC, expliquant notamment que l’Algérie n’allait pas recourir à l’endettement extérieur.

S’exprimant dimanche 06 septembre, le ministre algérien des finances, Abderrahmane Benkhalfa a précisé que, face aux difficultés financières, son pays préfère recourir à l’endettement interne. « L’Algérie a besoin de l’argent des Algériens, de ses ressources internes qu’elle veut intégrer dans le circuit bancaire et ce n’est pas une opération conjoncturelle, mais une démarche qui s’inscrit dans la durée », a souligné Abderrahmane Benkhalfa. « L’Algérie n’a pas besoin de l’endettement extérieur », a insisté le ministre.

Citant la banque d’Algérie, le ministre Benkhalfa a estimé que l’argent liquide circulant dans l’informel oscille entre 1.000 et 1.300 milliards de DA.

Le gouvernement mobilise « les ressources de la nation avec toutes les garanties juridiques et techniques, nous ne les mobilisons pas pour les stocker mais pour les utiliser dans la croissance économique », a assuré M. Benkhalfa.

Si les ressources internes sont suffisamment mobilisées, cela mettra l’exécutif « à l’abri d’autres décisions non souhaitées ». L’assiette fiscale augmente du fait de la bancarisation de l’argent de l’informel. L’Etat pourra alors faire baisser les impôts au profit de l’investissement », a-t-il tenu à préciser.

Revenant sur les prévisions de l’année prochaine, le ministre a fait savoir que l’Algérie ne comptait pas sur la taxe de 7% pour avoir des ressources. Le gouvernement « veut juste impliquer le milieu des affaires dans le développement ».

Avec une fiscalité pétrolière encore très soutenable et une fiscalité ordinaire, qui devrait atteindre 2.700 milliards de Dinars en 2016, Abderrahmane Benkhalfa se veut optimisme sur l’avenir économique de l’Algérie.

Martin Levalois

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