Maroc: visite de François Hollande sous le signe de l’économie
Le président François Hollande a entamé samedi une visite de deux jours au Maroc, où il devrait faire le point avec le roi Mohammed VI du solide partenariat existant entre Paris et Rabat, dont le volet économique est particulièrement souligné dans ce déplacement.
La forte délégation de ministres et d’opérateurs économiques qui accompagne le chef d’Etat français, illustre l’intérêt accordé par l’Elysée à cette visite. Le choix de Tanger, la grande ville située dans la pointe Nord du Maroc sur le Détroit de Gibraltar, n’est d’ailleurs pas anodin. Le président français et le souverain marocain devraient y inaugurer le centre de maintenance pour le Train à grande vitesse Tanger-Casablanca.
Deux rames ont déjà été livrées, alors que les travaux avancent à grands pas pour une entrée en service du TGV à la fin de 2017. François Hollande visitera également le port Tanger-Med, à proximité duquel se trouve la méga-usine du constructeur Renault, dont une grande partie de la production est exportée vers l’Europe.
Outre l’aspect économique, le chef d’Etat Français a exprimé la volonté de la France d’aller « plus loin » dans sa coopération avec le Maroc sur le Continent africain. La France et le Maroc « entretiennent des relations de confiance avec les pays africains », a insisté François Hollande dans un entretien avec le Journal marocain Le Matin. Leur coopération conjointe sur le Contient « devrait s’amplifier avec la future implantation de PSA au Maroc. Mais les perspectives sont très nombreuses dans les domaines de l’environnement, des infrastructures, de la logistique », a précisé le président français.
Dans le domaine religieux, la France qui est confrontée au problème de la radicalisation, souhaite travailler avec le Maroc qui « a acquis une expertise considérable en termes de formation religieuse, appuyée par le statut de Commandeur des croyants du Roi Mohammed VI et le modèle de l’Islam du juste milieu », a dit François Hollande.
La visite de Hollande au Maroc devrait également être consacrée à la coordination entre Rabat et Paris en perspective de la Conférence internationale sur le climat, la COP21, qui se tiendra en décembre prochain à Paris, alors que la COP22 est prévue en 2016 à Marrakech.