Ali Campbell, la voix légendaire de UB 40, séduit les festivaliers de Timitar

C’est un Ali Campbell des grands jours qui s’est produit vendredi soir sur la principale scène du Festival Timitar avec un concert exceptionnel.

-Par Omar Achy-

Tout au long de la soirée, les amateurs de Reggae ont été charmés par la voix légendaire de l’ancien leader du groupe populaire anglais UB40, qui ne tarit pas d’éloges sur le Maroc et exprime de vive voix tout le bonheur qu’il ressent à chanter à Agadir.

Ali Campbell, de son vrai nom, Alistair Ian Campbell, a interprété pour l’occasion quelques classiques, dont « One in Ten », « Don’t Break My Heart » et « Can’t Help Falling In Love », au grand bonheur de milliers de fans marocains et étrangers qui ont convergé en grand nombre à la place Al Amal.

L’ex-auteur et compositeur du groupe UB40 pendant environ trois décennies, soldée par la vente de 60 millions d’albums de par le monde, a connu un succès fulgurant grâce aux autres tubes aussi mémorables comme « I got u babe » ou « Kingston Town », entre autres.

En 2008, Ali Campbell a décidé de poursuivre sa carrière en solo. Début 2009, il sort son premier album « Flying High » avec 12 titres.

Ces deux dernières années, Ali et son groupe tournent dans le monde entier, d’Australie en Europe en passant par l’Afrique et la Grande Bretagne. Que ce soit au sein de UB40 ou lors de sa carrière solo, cet artiste accompli est toujours resté fidèle à l’amour qu’il voue au reggae et sa capacité incessante d’innovation.

La troisième journée de l’édition 2010 de Timitar a été rehaussée par d’autres spectacles de musiques aussi bien marocaines qu’internationales.

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Au théâtre de verdure, le public a eu rendez-vous avec trois chanteuses d’un talent inégalé: l’étoile montante de la nouvelle scène africaine, la Tchadienne Mounira Mitchala, la Franco-marocaine Hindi Zahra et la chanteuse marocaine Oum-Lik’Oum.

Dotée d’une voix exceptionnelle et d’une énergie peu commune, la chanteuse tchadienne surnommée « la panthère douce », a notamment fait des apparitions remarquées sur scènes aux côtés d’Ismaël et Tiken Jah Fakoly.

A 30 ans, elle s’est forgée un style musical complètement original, inspiré des rythmes traditionnels de son pays, au coeur du Sahel, avec des arrangements et des instruments modernes.

Oum el Ghaït Benessahraoui, Oum, fait partie, pour sa part, de cette génération de chanteuses éclectiques qui osent jouer de la soul, funk, disco, fusion, jazz et rythm n’blues, sans oublier leurs influences naturelles.

Son premier album « Lik’oum » a été présenté à Casablanca, en mai 2009. Elle est considérée comme l’une des voix féminines les plus prometteuses de la scène musicale marocaine.

Le public de Timitar a suivi également la prestation de la jeune chanteuse amazighe établie en France Hindi Zahra qui a interprété avec brio des morceaux de son premier album « Handmade » sorti le 18 janvier dernier.

Sur les trois scènes de la ville, le public a eu aussi rendez-vous avec la chanson populaire amazighe avec Ahwash Aqllal de Tinzouline, Ali Chouhad, Rays Lahoucine Taouss, ou encore l’étoile de la chanson « rays » amazigh moderne, Rachid Itri, de la musique des Caraïbes interprétée par le chanteur Belo de Haïti, ainsi de la musique urbaine avec Hoba Hoba Spirit et Dj Shaman du Maroc, le turque Dj Ipek, le VjItalo Video de France.

Après quatre jours de spectacles donnés par de grands noms de la chanson marocaine amazighe, arabe et Hassani, ainsi que des chanteurs de renommée internationale, le rideau tombe samedi soir sur la 7ème édition du Festival Timitar placée sous le thème « les artistes amazighs accueillent les musiques du monde ».

Selon les organisateurs, l’affluence importante du public du Souss et des visiteurs de la région en cette saison d’été confirme le succès culturel et artistique de Timitar et son statut de manifestation musicale de premier rang.

Après sept années, « passage symbolique de l’âge de raison et de maturité », ils envisagent aujourd’hui une pause de réflexion « quant au projet initial mais surtout sur ce qui constitue le Festival, ses valeurs et son esprit ».(MAP)

Martin Levalois

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