La RDC pourrait lancer un Eurobond en 2016
La République démocratique du Congo envisage d’émettre une obligation Eurobond sur les marchés internationaux l’année prochaine. Des analyses préliminaires à la première émission d’obligations de la RDC sur les marchés internationaux sont en cours, a indiqué le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, cité par l’agence « Bloomberg ».
Si elle se confirme, cette opération serait la première émission d’Eurobond par ce pays d’Afrique centrale.
Même si le montant exact de cette levée de fonds n’est pas dévoilé, la RDC n’envisage pas lever moins d’un demi milliard de dollars américains. « La levée de fonds devrait être d’au moins 500 millions de dollars », a déclaré Vincent Ngonga, directeur adjoint de l’économie et de la finance à la Primature congolaise.
Dans son interview accordée à Bloomberg, le Premier ministre Matata Ponyo, a pour sa part indiqué que Kinshasa entendait « lever un peu moins d’un milliard de dollars ».
« Nous travaillons avec des conseillers externes afin d’identifier ce qui est possible », a avancé le dirigeant congolais, sans donner plus de précisions. Les ressources mobilisées grâce à cet Eurobond, a-t-il dit, iront à « des investissements dans les infrastructures ».
Pour pouvoir séduire à l’international, la RDC brandit sa croissance. Malgré la chute du prix du cuivre, sa principale ressource d’exportation, sur le marché international des matières premières, Kinshasa insiste sur la robustesse de la croissance congolaise qui est supérieure à 7 % depuis 2012.
Le gouvernement congolais prévoit pour 2015, un taux de croissance de 7,7%, et table sur une accélération de la croissance économique nationale pour la porter à 9 % en 2016.
La RDC, qui a bénéficié en 2010, du programme d’allègement de la dette du FMI et de la Banque Mondiale, a vu son taux d’endettement baisser de 80,1 % du PIB en 2009, à 27,7 % l’année suivante. Il est depuis resté à des niveaux relativement bas, relève l’agence de notation Standard & Poor’s dans une étude d’août dernier. Estimé à 14 % du PIB cette année, le taux d’endettement du pays devrait progressivement grimper à 17,4 % en 2018, selon l’agence de notation.