Afrique du Sud : Jacob Zuma éclaboussé par une affaire de corruption
Deux proches du chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma sont suspectés par la police anti-corruption d’avoir perçu illégalement 4,6 millions d’euros de l’Agence nationale du rail (Prasa).
Selon le journal « Rapport », il s’agit de Maria da Cruz Gomes, une femme d’affaires angolaise et l’avocat George Sabelo, un associé de l’un des fils du président Zuma, aurait perçu cette somme d’argent à l’occasion d’un contrat de plus de 200 millions d’euros destinés à l’achat de nouvelles locomotives.
C’est l’entrepreneur Auswell Mashaba, qui est lié à l’agence par un contrat, qui aurait effectué ces versements aux deux suspects, proches de Jacob Zuma, précise le journal « Rapport ». Les 4,6 millions d’euros auraient été partagés entre Maria da Cruz Gomes et l’avocat George Sabelo. Ce juriste avait déjà été épinglé dans une autre affaire de corruption datant de 2013. Il était alors soupçonné d’avoir détourné 640.000 euros, en marge d’un contrat de la compagnie nationale Petro SA.
Selon le journal, les documents en possession de la police anti-corruption des Hawks font état d’une réunion entre des membres de l’agence nationale du rail Prasa et l’entrepreneur Auswell Mashaba. Ce dernier aurait avoué avoir reçu des instructions pour effectuer des versements à « des personnes haut placées » et des membres « du mouvement » en marge d’un contrat pour l’achat de nouvelles locomotives.
L’Agence nationale du rail a signé deux énormes contrats controversés pour acquérir 70 locomotives et 600 trains. Mais la presse sud-africaine avait déjà révélé il y a quelques mois, que certaines locomotives étaient trop larges pour entrer dans les dépôts ferroviaires de Prasa.
Cette affaire que le journal qualifie d’un « immense scandale de corruption », pourrait entacher l’image du président Sud-Africain déjà écorné par le récent limogeage de son ministre des finances, Nhlanhla Nene.