Zimbabwe : Les entreprises étrangères ont 10 jours pour régulariser leur situation
Le Zimbabwe a accordé un délai de 10 jours aux entreprises étrangères pour prendre des dispositions afin de se conformer à une loi d’indigénisation, les obligeant à céder la majorité de leurs parts à des investisseurs locaux sous peine d’être fermées.
Du 23 mars au 1er avril 2016, les retardataires sont dans l’obligation de rentrer dans les rangs au risque de subir la rigueur de la loi, a prévenu mercredi à Harare, le ministre de la Justice et de l’Indigénisation, Patrick Zhuwao.
« Mardi 22 mars, le gouvernement a unanimement adopté une résolution stipulant qu’à compter du 1er avril 2016, les ministères concernés doivent ordonner aux autorités chargées de délivrer les licences de les annuler pour les entreprises qui ne respectent pas » la loi, a-t-il expliqué.
Des entreprises « continuent d’ignorer les lois d’indigénisation », a regretté le ministre, précisant que «le refus de respecter les lois de notre pays doit avoir des conséquences immédiates et suffisamment fortes » pour pousser les entreprises à s’y conformer.
Les lois d’indigénisation, votées en 2007 et promulguées en 2008, exigent que la majorité des parts des entreprises (51%) soient détenues par des Zimbabwéens noirs, une condition qui représente un obstacle majeur à en croire les investissements étrangers.
D’après le Fonds monétaire international (FMI), la politique d’indigénisation du Zimbabwe, a un impact négatif sur l’économie du pays qui est embourbée dans une crise depuis une décennie. Le FMI a déjà exhorté le Zimbabwe à réviser sa politique d’indigénisation, depuis qu’une réforme agraire a conduit à l’expulsion de milliers de fermiers blancs.