L’Angola appelle le FMI à la rescousse de son économie
Face à la chute vertigineuse des cours mondiaux de l’or noir, l’économie l’Angola, deuxième producteur africain de pétrole n’en peut plus et s’en remet au Fonds monétaire international (FMI).
L’Angola vient de faire une demande d’assistance financière au FMI afin de pouvoir faire face à cette situation qui plombe ses comptes publics, a-t-on appris à Luanda.
Par la voix de son ministère des Finances, l’Angola a annoncé dans un communiqué avoir sollicité l’aide de l’institution de Bretton Wood et le gouvernement angolais s’est dit prêt à travailler aux côtés du FMI pour renforcer « la discipline budgétaire ».
« Nous avons reçu une demande formelle des autorités angolaises pour commencer des discussions sur un programme économique qui pourrait être basé sur une assistance financière du FMI », a confirmé un des directeurs généraux adjoints du FMI, Min Zhu, cité dans un communiqué de l’institution financière publié à Washington.
Selon Min Zhu, le plan d’aide qui sera conditionné à des mesures d’économie pourrait s’étaler sur trois ans. « Les discussions commenceront la semaine prochaine lors de l’assemblée de printemps du FMI », a-t-il annoncé, soulignant que « le FMI est prêt à aider l’Angola à s’attaquer aux défis économiques auxquels le pays fait actuellement face ».
“Le déclin brutal des prix du pétrole depuis la mi-2014 représente un défi majeur pour les exportateurs de pétrole, notamment ceux dont les économies doivent encore être diversifiées”, a observé M. Zhu.
Deuxième producteur d’or noir en Afrique et membre de l’Opep, l’Angola subit de plein fouet l’impact de l’effondrement du prix du baril qui a fait chuter sa monnaie et assèche ses finances.
L’Angola, qui a émergé de plusieurs décennies de guerre civile, avait déjà été sous assistance financière du FMI entre 2009 et 2012 pendant lesquels il avait reçu 1,4 milliard de dollars de prêts de l’institution.