Redynamisation du marché monétaire de la CEMAC
Pour l’amélioration de son cadre de politique monétaire, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), opte pour une nouvelle approche qui privilégie la diversification des instruments.
Cette approche vise particulièrement le marché monétaire et les réserves obligataires, a-t-on appris dans la capitale camerounaise, auprès du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
Sur son marché monétaire, la BEAC dit avoir constaté des «limites» dans ses instruments de politique, mais aussi dans leurs procédures d’application. La banque relève également la simultanéité des injections ou ponctions qui empêchent la lisibilité de ses opérations depuis leur avènement en juillet 1994.
pour remédier à cela, des réformes de la politique monétaire se sont imposées. L’Institut d’émission a décidé d’«uniformiser les coefficients des réserves obligatoires, avec la fixation de seuils de constitution pour écarter les banques qui collectent peu d’argent auprès de leurs clients». Ceci à travers l’adoption des mêmes taux, pour tous les établissements financiers des pays membres que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la République centrafricaine.
« En dehors des dépôts, les réserves obligatoires seront aussi constituées de bons et obligations du Trésor émis par les pays membres et rachetés par les banques », indique la BEAC.
Dans l’autre zone CFA, c’est à dire en Afrique de l’ouest, on discute des finances publiques. Dans la capitale sénégalaise, un atelier sous régional de partage sur l’avancée de la mise en œuvre des directives induites par le nouveau cadre harmonisé des finances publiques de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s’est ouvert ce lundi. Ces directives avaient introduit en 2009 d’importantes innovations comme la budgétisation par programme, la gestion pluriannuelle des crédits, la gestion axée sur les résultats ou encore la gestion axée sur les résultats et la déconcentration de l’ordonnancement.
La mise en œuvre des réformes sur les finances publiques démarre le 1er janvier 2017.