Maroc : Les sources fiscales et non fiscales, évoluent en sens inverse

Maroc : Les sources fiscales et non fiscales, évoluent en sens inverse

rec-fiscalesLes recettes du Trésor marocain sont marquées, cette année, par un comportement différencié de ses deux sources, fiscales et non fiscales. Au moment où les premières s’améliorent, les secondes s’enfoncent, selon  l’analyse de l’exécution de la loi de Finances à fin avril.

Selon les dernières statistiques publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR), sur les 4 premiers mois de l’année, il est constaté « une hausse de 9,7% des recettes fiscales à 65,6 milliards de DH, et un recul des recettes non fiscales de 57% à 3,4 milliards », en comparaison avec la même période de 2015.
L’amélioration des recettes fiscales est le fait notamment du bon comportement des recettes douanières et de la fiscalité domestique, relève la TGR, qui fait noter que « les recettes douanières (droits de douane, TVA à l’importation et TIC sur les produits énergétiques) ont atteint 18,9 milliards de dh à fin avril 2016, en accroissement de 8%, sachant qu’à fin avril 2015 elles avaient connu une baisse de 4,7%, comparées à leur niveau un an auparavant ».
« Les recettes réalisées au titre de la fiscalité domestique se sont établies, quant à elles, à 43 milliards de dh, en augmentation de 10%. Les recettes provenant des droits d’enregistrement et de timbre se sont également bien comportées (13,5% à 6,6 milliards). Par contre, les recettes générées par la TVA à l’intérieur ont reculé de 9,8%, s’établissant à 6,4 milliards », note-t-on.
S’agissant des recettes non fiscales, leur repli est dû notamment à la baisse de 92,9% des recettes de monopoles, atteignant 3,9 milliards et de 34,4% des recettes en atténuation des dépenses de la dette, s’élevant à 2,2 milliards, explique la Trésorerie générale du Royaume.
 Les chiffres avancés par la TGR indiquent que « les recettes ordinaires se sont globalement accrues de 1,2% à 69,5 milliards, alors que les dépenses ordinaires ont accusé une baisse de 1,5% à 72,05 milliards. Les dépenses d’investissement émises ont, quant à elles, augmenté de 16,3% à 24,3 milliards».
 Cette évolution des recettes et des dépenses s’est traduite par un solde ordinaire négatif de 2,6 milliards, contre un solde négatif de 4,6 milliards un an auparavant et un déficit du Trésor de 19,9 milliards, contre -21,2 milliards à fin avril 2015, conclut la TGR.

Agnès Molitor

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