Tunisie : 700 millions de dollars à rembourser annuellement au FMI
La Tunisie a emprunté 2,9 milliards de dollars au Fonds Monétaire International et s’est engagée à les rembourser sur 4 ans. Le ministre tunisien des Finances, Slim Chaker, a indiqué que son gouvernement compte, chaque année, débourser 700 millions de dollars pour rembourser cette dette.
Le prêt consenti va soutenir le programme des réformes économiques et financières du pays. « La Tunisie compte, au cours de prochaines années, s’appuyer sur des leviers de croissance », a expliqué M. Chaker. Il ajoute que « le gouvernement, pour l’essentiel, tient à consolider la stabilité macroéconomique, implémenter la réforme des institutions publiques et améliorer le climat des affaires ». Le gouvernement tunisien, a-t-il ajouté, tient à instituer «un système fiscal plus progressif et efficace » avec à l’idée «d’élargir l’assiette fiscale et d’améliorer l’équité ».
Le gouvernement tunisien et le secteur privé s’engagent progressivement dans un partenariat public-privé dans le sens de « promouvoir le développement du secteur privé et créer des emplois».
La politique budgétaire de la Tunisie se veut prudente, a commenté le FMI. Elle place « la dette publique sur une trajectoire baissière », ce qui va permettre «d’alléger les contraintes de financement, de réduire les déséquilibres extérieurs, et d’assurer la durabilité », a indiqué le directeur général adjoint du Fonds.
Le FMI ajoute avoir constaté des avancées notoires en Tunisie. Le gouvernement simplifie aujourd’hui les procédures commerciales, un nouveau code d’investissement a été institué pour améliorer l’accès aux marchés, et la loi relative à la concurrence récemment adoptée commence à être appliquée.
Toutefois, malgré toutes ces mesures, le FMI ne minimise pas les risques budgétaires qui, selon lui, «devraient continuer à être surveillés» et les «efforts de gouvernance» à être intensifiés.
Le FMI approuve, en outre, l’adoption par la Tunisie de la «loi bancaire», qui constitue un premier pas dans le sens de la restructuration des banques publiques. Selon le FMI, « le développement des établissements de crédit et l’assouplissement du plafonnement des taux d’intérêt augmenteront l’accès au financement ».