Algérie: Plus de la moitié des communes agricoles déficitaires

Algérie: Plus de la moitié des communes agricoles déficitaires
agri-algerieLa mauvaise passe que traverse l’État Algérien rejaillie sur son secteur agricole. Les communes à caractère agricole et pastoral, qui vivent des dotations de l’État et des aides octroyées par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (Csgcl), sont toutes déficitaires, a annoncé Azzedine Kerri, le directeur des ressources et de la solidarité financière locale, du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
 
Ces communes à caractère agricole qui représentent 62% de l’ensemble des communes du pays, ne peuvent pas contribuer à l’assiette fiscale, du fait de la défiscalisation de l’activité agricole. « Sur les 1.541 communes que compte le pays, 958 sont des communes agricoles en situation de déficit financier », a affirmé Azzedine Kerri lors des 3èmes rencontres algéro-françaises des maires et responsables des collectivités territoriales. « Le nombre des communes jouissant d’une bonne santé financière est de 103 (6% de l’ensemble des communes), tandis que celles qui ont une situation financière ‘‘moyenne’‘ est de 480 (32%) », a-t-il ajouté.
 
Les communes dont les recettes fiscalisées sont les plus importantes sont celles à caractère industriel, a-t-il souligné, rappelant que le pic du déficit financier avait été atteint en l’an 2000, avec un total de 1.200 communes en difficultés, en raison essentiellement des effets de la décennie noire.
 
Devant une telle situation, Alger envisage une réforme fiscale locale qui devrait être introduite dans le cadre de la loi de finances 2017. « C’est inévitable, nous devons aller vers cette réforme », a indiqué Azzedine Kerri, précisant que le but est de donner les moyens aux collectivités locales de renflouer leurs caisses.
 
« En Algérie, nous parlons de fiscalité locale mais ce ne sont pas les communes qui lèvent l’impôt », a expliqué ce responsable du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. « Il est important de permettre aux communes de lever elles-mêmes la fiscalité locale », a-t-il conclu tout en n’excluant pas la possibilité aux communes relativement prospères d’accorder des prêts aux communes défavorisées.

Aliste Flandrain

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *