Algérie: Pas d’engouement autour du crédit à la consommation

Algérie: Pas d’engouement autour du crédit à la consommation

cpaOpérationnel depuis janvier 2016, le crédit à la consommation des biens produits en Algérie est loin de connaître l’engouement espéré chez la population algérienne. C’est du moins le constat fait par de nombreux observateurs qui pointent du doigt un manque de visibilité, 6 mois après la mise en application des nouvelles mesures.

A l’exception de quelques banques privées, les banques publiques semblent tourner le dos au crédit à la consommation. Une affirmation que dément le Crédit populaire d’Algérie (CPA). Un responsable de cette banque impute la responsabilité de cette situation aux «citoyens qui ne semblent pas accorder d’intérêt à cette opération».

«La responsabilité incombe en premier lieu au gouvernement qui est resté muet sur le plan médiatique», estime pour sa part l’Union générale des travailleurs Algériens (UGTA). «En tant que syndicat, nous avons accompagné cette décision à travers une campagne de sensibilisation auprès des travailleurs. Nous avons mené des campagnes auprès des travailleurs pour la consommation du produit algérien. Notre rôle se limite à ce niveau», explique-t-on à l’UGTA.

Le Forum des chefs d’entreprises (FCE) aussi a mené plusieurs campagnes publicitaires, invitant les citoyens à consommer le «label algérien».

Les conditions et les modalités du crédit à la consommation aux ménages ont été fixées en vertu d’un décret exécutif datant de mai 2015. Ce décret précise que le crédit à la consommation concerne «les biens fabriqués par des entreprises exerçant une activité de production sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers».

Par ailleurs, le montant mensuel global de  remboursement du crédit contracté par l’emprunteur «ne peut, en aucun cas, dépasser 30% de ses revenus mensuels nets régulièrement perçus». Ce plafond a été fixé pour éviter le surendettement du client. La durée du crédit est supérieure à 3 mois mais ne doit pas excéder 5 ans.

Contrairement à l’année 2008, où une large campagne médiatique avait suivi son lancement, le crédit à la consommation semble traîner le pas dans sa version 2016.

Aliste Flandrain

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