L’Afrique centrale pressé de signer l’APE avec l’UE
Les États d’Afrique centrale ne voient plus la nécessité de trainer les pas en ce qui concerne la signature de l’accord de partenariat économique (APE).
Lors d’un sommet tenu la semaine dernière, à Malabo en Guinée-Equatoriale, ces pays ont exprimé leur souhait d’accélérer les négociations avec l’Union européenne (UE).
Ces pays d’Afrique centrale qui traversent en ce moment, une période économique difficile, estiment que la conclusion de l’APE pourrait les aider à redresser la barre. Dans ce sens, le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba a plaidé pour la signature d’un «accord de partenariat économique (APE) complet, juste et équilibré» avec l’UE, au nom de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEMAC)».
L’Afrique centrale n’a pas conclu d’accord avec Bruxelles contrairement à l’Afrique de l’Ouest. Ces accords sont censés faciliter l’exportation des produits africains vers l’Europe. À noter que les négociations entre l’UE et la CEMAC (Congo, Cameroun, Gabon, Tchad, Centrafrique, Guinée équatoriale) ont commencé en 2003. Seul le Cameroun a signé un accord bilatéral avec l’UE en 2009.
La croissance économique en Afrique centrale ne devrait être que de 1,7% en 2016 contre 2,5% en 2015, avait dit début juillet le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). La croissance était en 2014 de 4,9% dans les pays de la sous-région. Le gouverneur de la BEAC avait prescrit aux États membres de diversifier leur économie pour moins ressentir les chocs provoqués par la baisse des cours du pétrole.
Pendant la réunion à Malabo, les pays de la CEMAC ont par ailleurs décidé de consacrer un fonds de quatre milliards de FCFA (environ six millions d’euros) à la reconstruction de la Centrafrique.