Le Sénégal durcit les mesures contre la pêche illégale
Trois bateaux qui s’adonnaient à la pêche illégale aux larges des côtes sénégalaises ont été arraisonnés, a annoncé le ministre sénégalais de la pêche et de l’économie maritime, Oumar Gueye, précisant qu’une amende d’un milliard de F.CFA a été infligée aux bateaux «pilleurs».
«Il y a le fameux bateau qui avait fui et que nous avons localisé en Espagne. S’il ne paie pas, il risque d’être inscrit sur la liste rouge et sera traqué partout dans le monde», a prévenu le ministre sénégalais.
L’arraisonnement et les amendes infligées à ces bateaux, ont été salués par Julio Ricardo Loayza, de la représentation de la Banque Mondiale au Sénégal. Ce denier a incité le gouvernement sénégalais à continuer de promouvoir la gestion communautaire de la pêche comme un outil efficace pour contrôler et gérer l’accès à la pêche artisanale et de réduire la pêche illégale dans les zones de cogestion riches en ressources halieutiques.
Pour une véritable émergence de la gestion communautaire de la pêche, Ricardo Loayza suggère une décentralisation accrue et une véritable délégation des pouvoirs aux communautés qui sont prêtes à les assumer.
Il n’a pas manqué de réaffirmer la volonté de la Banque mondiale de continuer à travailler avec le gouvernement du Sénégal et avec toutes les parties prenantes pour parvenir à une utilisation durable des ressources marines et de lutter efficacement contre la pêche illégale.
Parlant de la pêche au Sénégal, le pays a fait cette semaine le bilan de son projet régional des pêches en Afrique de l’Ouest (Prao-Sénégal). Selon le ministre Oumar Guèye, ce projet a enregistré d’importants résultats dans les trois domaines essentiels du développement durable du secteur de la pêche que sont la gestion durable des ressources halieutiques, la lutte contre la pêche illégale et la valorisation des produits halieutiques.
Après six années de mise en œuvre, la première phase du Prao-Sénégal prend fin le 15 septembre 2016.