L’agriculture a boosté la croissance en Afrique
Les pays africains ayant misé sur l’agriculture il y a dix ans, ont enregistré une augmentation de leur production alimentaire, de leur PIB et de leur alimentation, révèle dans son nouveau rapport publié 7 septembre, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), à l’occasion d’un sommet sur l’agriculture tenu à Nairobi, au Kenya.
«Une décennie d’intense attention portée aux agriculteurs et à la production alimentaire au niveau national a généré l’effort de développement le plus réussi de l’histoire de l’Afrique, avec, pour les pays ayant fait les plus gros investissements, des bonds considérables dans la productivité agricole et la performance économique générale», lit-on dans les conclusions dudit rapport.
Ce rapport sur le statut de l’agriculture africaine en 2016 (AASR), intitulé « Progrès vers une transformation de l’agriculture de l’Afrique subsaharienne » relève également qu’« après des décennies de stagnation, une grande partie de l’Afrique jouit, depuis 2005, d’une croissance durable de la productivité agricole dont résultent des taux de pauvreté en baisse dans des pays comme le Ghana, le Rwanda, l’Éthiopie et le Burkina Faso. »
Le rapport de l’AGRA explique que, même s’ils n’ont pas atteint la hausse escomptée de 10 %, les pays ayant rapidement adopté les objectifs du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) ont vu la productivité des terres agricoles augmenter de 5,9 % à 6,7 % par an. Cette augmentation a ensuite contribué à faire progresser le PIB global à hauteur de 4,3 % en moyenne chaque année.
«Les performances passées sont loin d’être parfaites, car de nombreux gouvernements font face à d’importantes contraintes budgétaires et beaucoup trop de familles d’agriculteurs ne disposent toujours pas des moyens de production de base comme les semences améliorées et les engrais», a déploré la présidente de l’AGRA, Agnes Kalibata, en commentant le rapport.
«Quand nous investissons dans nos agriculteurs et dans tout ce dont ils ont besoin pour réussir, l’ensemble de l’économie en bénéficie», a-t-elle assuré.