Pêche illicite: les navires arraisonnés en Afrique de l’Ouest en augmentation
La pêche illégale pratiquée souvent par des bateaux étrangers continue toujours de mobiliser les gardes-côtes des pays d’Afrique de l’Ouest, à l’image de l’opération de surveillance menée par les services maritimes de quatre pays de la région, qui ont arraisonné 14 navires en fin de semaine, dont deux chalutiers battant pavillon chinois.
L’opération a été menée par la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal, a indiqué Boubacar Bâ, un responsable de la Commission sous régionale des pêches (CSRP), dont ces quatre pays sont membres. « L’un des chalutiers arraisonnés se trouve au port de Conakry, un autre est en fuite. Nous sommes en train de le rechercher, car il a été formellement identifié. Il n’a pas obtempéré aux ordres du patrouilleur qui l’a surpris en opération de pêche », a expliqué M. Bâ.
« La Guinée a infligé une amende d’un million d’euros (environ 655 millions de francs CFA) et a interdit de pêche l’équipage de l’un des navires, pour une durée de quatre mois », a-t-il ajouté, précisant que le pays saisira l’Etat du pavillon, à travers son ambassade à Conakry.
L’équipage du navire en fuite, lui, écopera d’une amande de deux millions d’euros (environ 1,3 milliard de francs CFA) qui devra être versée à la Guinée. Les navires arraisonnés menaient des « activités illégales » dans l’espace maritime guinéen, selon la Commission sous régionale des pêches.
L’opération de contrôle des côtes a été menée pendant cinq jours à l’aide d’une flotte déployée par les quatre pays membres de la CSRP, dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale. Elle s’est déroulée avec des moyens financiers de l’Union européenne et des équipements fournis par la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.