Afrique/Moyen-Orient : Un forum sur le commerce et l’investissement axé sur les entreprises sociales
Le premier sommet du commerce et de l’investissement en Afrique et au Moyen-Orient se poursuit jusqu’au 23 septembre à l’université El Akhawayn d’Ifrane au Maroc. Réunissant les représentants de 25 pays de la région, le forum est organisé par le centre «Trade Impact» qui se veut une passerelle entre les entreprises sociales, notamment celles dirigées par des femmes.
Permettre aux entreprises sociales d’accéder aux financements et à l’exportation est l’ambition de ce centre, a indiqué sa présidente Khadija Idrissi Janati.
Les entreprises sociales étant celles qui répondent aux besoins d’une communauté, «Trade Impact» espère «changer les règles du jeu» pour leur permettre de mieux se développer. «Notre vocation est de réunir les entreprises sociales potentiellement exportatrices», précise Khadija Idrissi Janati.
Deux secteurs économiques, le textile et les produits parapharmaceutiques, qui représentent un chiffre d’affaires de 30 milliards de dollars chacun, arrivent largement en tête du champ d’action de ces entreprises, a-t-on indiqué.
Afin de donner davantage de visibilité à ce type d’économie, le Maroc a procédé en 2005 au lancement de l’Initiative nationale pour développement humain (INDH) assortie d’un projet de loi-cadre.
Ce texte est actuellement dans le circuit d’approbation, a fait noter Fatema Marouane, ministre marocaine de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. Elle a souligné qu’au Maroc 2.280 coopératives féminines sont actuellement en activité.
La certification d’une entreprise est également un moyen d’accéder aux marchés étrangers, a dit Adil Lamnini, président des associations des marques marocaines et directeur du groupe Trésors El Mamoune. «Nous participons à ce sommet, car nous travaillons essentiellement avec des coopératives et des associations ».
Depuis une année, Trésors El Mamoune est certifié Iso 9001. « Cela nous permet de démarcher le marché international, car notre objectif est de franchiser l’artisanat de notre pays», a déclaré Adil Lamnini. Les représentants des 25 pays qui prennent part à ce premier sommet se fixent pour objectif de dépasser le niveau local et de s’attaquer aux marchés internationaux.