Algérie : Baisse du taux de réescompte à 3,5%
Le taux de réescompte en Algérie est désormais fixé à 3,5%. Le Conseil algérien de la monnaie et du crédit a décidé de réviser à la baisse le taux de réescompte en le portant à 3,5% au lieu de 4% en vigueur depuis 2004, a-t-on indiqué mardi auprès de la Banque d’Algérie.
Dans le sillage de « la modification du règlement du 19 février 2015 relatif aux opérations d’escompte d’effets publics, de réescompte d’effets privés, d’avances et crédits aux banques et établissements financiers, le Conseil de la monnaie et du crédit, dans sa séance du 28 juillet 2016, a pris la décision de réviser le taux de réescompte », indique la Banque d’Algérie dans une note.
Ce taux a été allégé d’un demi point de pourcentage pour le porter à 3,5% au lieu du taux historique de 4% en vigueur depuis 2004 et reconduit, en l’état, dans le règlement de février 2015, précise la Banque centrale algérienne.
Ce nouveau taux constitue « un signal aux acteurs du marché du crédit, de l’engagement de l’autorité monétaire à promouvoir davantage le financement sain de l’investissement, conjugué à la prudence requise dans un contexte de risque latent de poussées inflationnistes », poursuit l’institution bancaire dans son texte.
Ce taux conjugue également « le souci de présentation des marges d’intérêt des banques avec leur nécessaire propension à intensifier la collecte des ressources auprès des détenteurs de l’épargne », explique la Banque d’Algérie.
Le réescompte est une opération par laquelle une banque procède à la cession d’effets qu’elle détient à une banque centrale afin de se fournir en liquidités. Le réescompte est rendu nécessaire par les crédits octroyés par une banque et les ressources ainsi immobilisées.
Il s’agit de l’un des moyens d’intervention d’une banque centrale sur le volume et l’évolution de la monnaie et du crédit. Le taux de réescompte est fixé par la banque centrale et permet aux banques de se refinancer auprès d’elle.