Afrique-Piraterie maritime: Les assureurs surfent sur de fausses estimations
Les questions de la piraterie maritime et de trafics en mer étaient au cœur des discussions du second jour des Side-Events, tenus en marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) qui se tient à Lomé sous le thème de «la sureté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique».
Les chiffres alarmants sur la piraterie maritime dans le golfe de guinée, ne reflètent pas la réalité, ont dénoncé des experts accusant les compagnies d’assurances occidentales de fonctionner sur la base de fausses estimations.
Le capitaine de frégate, Cyrille Guemo Atonfack, expert en sécurité maritime, conseiller technique au ministère camerounais de la défense et modérateur de la journée, a indiqué que le poids de la piraterie maritime sur l’économie africaine est relative de part sa position.
«Si on est une compagnie d’assurance occidentale, on dira que la piraterie maritime plombe complètement l’économie bleue africaine. Si on est un pays africain, on dira qu’il y a certes quelques problèmes en mer, mais que ça n’empêche ni la liberté de la navigation maritime ni la liberté du commerce maritime, ni le développement de nos économies à partir de nos ports», a-t-il expliqué.
Des experts venus aussi bien d’Afrique que des autres continents, qui ont débattu de ces problématiques, ont insisté sur la nécessité de définir des réponses efficaces, en lien avec les autres grands enjeux de l’économie bleue.
Ils ont recommandé la mise en œuvre de politiques qui doivent se fonder en premier lieu sur les capacités des Etats à améliorer le fonctionnement interne de leurs institutions.
Ils ont indiqué que ces réponses nécessitent une coopération régionale renforcée, notamment au niveau des commissions économiques régionales et des dispositifs qui sont déjà mis en œuvre dans le cadre des décisions du sommet de Yaoundé.
Ils ont réitéré une fois de plus la fusion des énergies pour mener une lutte efficace contre la piraterie maritime, car soutiennent-ils, la menace est globale et il faut une stratégie de lutte commune.