Le Brexit inquiète toujours la City de Londres
La City de Londres redoute une relocalisation de l’activité des institutions financières implantées en Grande Bretagne ailleurs dans d’autres pays de l’Union Européenne (UE) à compter de l’année prochaine, suite au Brexit décidé en juin dernier, par les citoyens britanniques.
Une inquiétude qui pourrait se concrétiser si ces institutions n’obtiennent aucune garantie sur le maintien de leur accès au marché communautaire européen dans le cadre des négociations sur le Brexit.
L’avenir de ce premier centre financier européen sera l’un des points clés des négociations alors que les banques établies à Londres espèrent bien conserver l’accès au marché de l’UE.
Plusieurs représentants, des filiales européennes de grandes banques internationales, se sont aussi alarmés des conséquences pour l’économie britannique des positions prises par le gouvernement sur l’immigration, précise a-t-on de même source.
James Bardrick, qui dirige les activités de la banque américaine Citibank en Grande-Bretagne, estime que le principal dilemme pour l’industrie financière est de savoir à quel moment les plans d’urgence destinés à protéger ses intérêts et élaborés après le vote britannique en faveur du Brexit, devront être déclenchés. «Comment et à quel moment commençons-nous à prendre des décisions, sachant que le plan est prêt à être lancé ? », s’est-il interrogé.
La première ministre britannique, Theresa May, a déclaré qu’elle enclencherait le processus des négociations sur le Brexit avant fin mars 2017. Elle a surtout laissé entendre la semaine dernière qu’elle était favorable à un «Brexit dur» qui verrait Londres renoncer aux avantages de l’accès au marché unique européen pour reconquérir sa souveraineté en matière de politique migratoire.
Déjà des institutions financières n’excluent pas la possibilité de délocaliser leurs activités. envisage de déplacer une partie de ses activités et de ses effectifs si le Royaume-Uni renonçait à l’accès au marché unique, a indiqué Rob Rooney, son directeur général.
L’inquiétude des financiers n’a pas la même ampleur au niveau du gouvernement britannique. Le ministre chargé des Services financiers, Simon Kirby, se veut rassurant quand à la capacité de la city à surmonter cette situation née du Brexit.