Afrique : Le financement vert un des sujets importants de la COP22
La 22ème conférence sur le climat (COP22) a débuté ce lundi à Marrakech, où la présidente de la COP21, la ministre française de l’Écologie, Ségolène Royal a remis le marteau symbolique au ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar qui devient officiellement le président de la COP22, une responsabilité qu’il exercera tout au long de 2017.
Dans son allocution de circonstance, Ségolène Royale, a mis l’accent sur «La justice climatique», soulignant que c’est de cette justice que l’Afrique, le continent le plus cruellement touché par les changements climatiques, a le plus besoin. «Sur les 50 pays les plus concernés, 36 se trouvent en Afrique subsaharienne. La course contre la montre a commencé», a dit en substance Ségolène Royal en remettant le marteau à Salaheddine Mezouar.
Pour la ministre Française, «La COP 22 de Marrakech inaugure un nouveau cycle pour l’action».
«La présidence marocaine s’engage à remplir son mandat de manière transparente et inclusive», a déclaré Salaheddine Mezouar.
« Il est de notre responsabilité collective de faire en sorte que l’opinion puisse voir le changement en mettant en œuvre de nouveaux modèles économiques porteurs d’innovation», a indiqué Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques. La responsabilité qui incombe à la présidence marocaine, a-t-il averti, promet d’être lourde vu «le contexte porteur d’espoirs, mais aussi d’attentes des populations qu’il ne faudra pas décevoir ».
« Cependant, ces nouveaux modèles ne sauraient être efficaces avec des finances encore insuffisantes», a-t-elle estimé. Ces finances, poursuit Patricia Espinosa, gagneraient à être «davantage prévisibles», ce qui permettrait de mieux monter des projets bancables.
En octobre dernier, Nizar Baraka, président du comité scientifique de la COP22, avait regretté que «le continent africain (soit) peu attractif en termes de financement vert avec seulement 3 milliards de dollars investis par an dans le meilleur des cas».
Il faut noter que la présidence de la COP21 a remis trois rapports aux Nations unies, l’un concernant l’inventaire des projets africains sur les énergies renouvelables, le deuxième porte sur la question du genre face aux impacts des changements climatiques et le troisième sur la sécurité alimentaire.