Le président de la Centrafrique à la recherche de fonds à Bruxelles
La Centrafrique est au centre d’une conférence des donateurs de fonds et des partenaires techniques organisée ce jeudi à Bruxelles, en présence du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra et de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
La Centrafrique est en quête de fonds pour financer le retour d’une paix, encore fragile, dans ce pays devenu exsangue du fait des violences intercommunautaires.
Cette rencontre est l’occasion pour la communauté internationale d’être à nouveau au chevet de la Centrafrique.
Les fonds qui seront mobilisés doivent servir à favoriser la reprise de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire et la stabilisation du pays. Ils faciliteront l’exécution des projets de développement à moyen et long terme intégrant la dimension régionale, et auront un impact sur la cohésion nationale. Quant aux attentes des populations concernant le plan de relèvement du pays, elles ont été exprimées lors des différentes rencontres organisées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Le président Faustin Archange Touadéra présentera aux bailleurs de fonds, sa stratégie et ses priorités qui portent, entre autres, sur le désarmement et la restructuration des forces armées. S’y ajoutent un dispositif de réconciliation nationale, l’installation d’une Cour pénale spéciale (CPS) pour juger les crimes de guerre et les besoins sociaux de base.
« Nous revenons de très loin et le pays est à reconstruire», a déclaré le chef d’Etat centrafricain. Le président centrafricain qui a été élu en début d’année, devra aussi fournir aux donateurs des gages d’une bonne utilisation des fonds. « La lutte contre la corruption est un élément important », a-t-il souligné.
La conférence doit annoncer des aides financières sur plusieurs années pour la Centrafrique afin de permettre à ce pays, de près de cinq millions d’habitants, de faire face à de nombreux besoins, dont ceux liés à la pauvreté aggravée par quatre ans de guerre civile.
Une fois l’aide internationale concrétisée, la Centrafrique pourra renouer avec la normalité, étant donné que son président se trouve jusqu’à ce jour, à la tête d’un Etat sans armée, ni administration et dont une large partie du territoire est sous le contrôle de groupes armés.