Le principal syndicat sud-africain soutient le vice-président pour diriger l’ANC

Le principal syndicat sud-africain soutient le vice-président pour diriger l’ANC

syndica-zumaLa puissante confédération syndicale sud-africaine COSATU a apporté ce jeudi, son soutien au vice-président, Cyril Ramaphosa pour remplacer le président Jacob Zuma à la tête du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir à Pretoria, où la bataille pour sa succession fait rage.

Fin 2017, les militants de l’ANC doivent choisir en même temps, celui qui succéderait à Jacob Zuma au poste de chef de l’Etat en cas de victoire du parti aux élections générales de 2019.

La direction de la COSATU « a décidé de soutenir et de faire campagne pour le camarade Cyril Ramaphosa afin qu’il prenne les rênes de l’ANC », a déclaré ce jeudi son secrétaire général, Bheki Ntshalintshali, devant la presse.

Militant historique de la lutte contre l’apartheid, ancien patron du syndicat des mineurs, l’actuel vice-président, 64 ans, avait déjà échoué en 1999 dà accéder à la présidence de l’ANC. Il revient sur la scène politique après un détour par le monde des affaires qui a fait de lui l’un des plus riches du pays.

La COSATU est membre de la coalition au pouvoir depuis 1994, en tant qu’alliée de l’ANC et du Parti communiste. Elle n’a pas droit de vote à l’ANC, mais peut influencer ses membres qui participeront à l’élection du chef du parti.

Elu en 2009 à la tête du pays, Zuma doit achever son deuxième et dernier mandat en 2019, au cours duquel il a été éclaboussé par une série de scandales financiers et de corruption qui lui ont valu de vives critiques dans le pays et dans son propre camp, accélérant ainsi la fin de son règne.

Outre Ramaphosa, plusieurs noms circulent pour le remplacer, dont ceux de l’actuelle présidente de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne épouse de Jacob Zuma, ou de l’actuel trésorier de l’ANC, Zweli Mkhize.

L’ANC de feu Nelson Mandela domine la vie politique en Afrique du Sud depuis la chute officielle de l’apartheid en 1994.

Mais, sur fond de marasme économique persistant, il a essuyé un revers historique aux municipales d’août en perdant le contrôle de plusieurs grandes villes comme Johannesburg ou Pretoria.

Martin Levalois

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