La CEA plaide pour une intégration économique soutenue des pays du Maghreb
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a fait cette semaine à Rabat, le plaidoyer d’une intégration économique entre les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) pour doper la croissance dans la région maghrébine.
«Face au contexte économique et politique difficile auquel les pays du Maghreb sont aujourd’hui confrontés, l’intégration économique et une coopération étroite entre les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) apparaissent comme les seules actions à même de permettre à la région de faire face aux difficultés communes».
A l’issue de la troisième réunion de concertation du Mécanisme sous-régional de coordination (MSRC) pour l’Afrique du Nord, organisée par l’UMA et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), en début de semaine à Rabat, les pays maghrébins ont réaffirmé leur engagement à œuvrer en faveur d’une intégration économique soutenue.
Cette rencontre constitue, selon ses organisateurs, un cadre de concertation autour des projets menés en soutien aux efforts de l’UMA et de ses États membres pour l’édification d’un espace économique et «social intégré et solidaire au Maghreb».
«La mission que je me suis assignée en tant que secrétaire général de l’UMA, est de relancer le processus d’intégration et d’exercer tout mon pouvoir pour faire avancer la coopération maghrébine», a déclaré Taïeb Baccouche, secrétaire général de l’UMA, précisant que «le soutien des organismes internationaux et des bailleurs de fonds est primordial».
Il a indiqué que l’Union maghrébine est aujourd’hui engagée dans des programmes de coopération avec différents partenaires sur les questions de l’intégration économique régionale, l’énergie, la sécurité alimentaire, les questions d’environnement, ainsi que l’emploi et plus spécifiquement l’emploi des jeunes.
Pour le directeur du Bureau de la CEA en Afrique du Nord,Omar Abdourahman, «le Maghreb dispose de la plupart des facteurs structurants d’un marché dynamique : population, revenu par habitant, continuité de l’espace physique, infrastructure de transport, ressources humaines, affinités culturelles et linguistiques. Pourtant, sa zone de libre-échange est encore au stade de projet et son marché reste pour l’instant l’un des moins dynamiques d’Afrique avec un commerce intra-régional oscillant autour de 4% des échanges des États membres».
La relance du processus d’intégration de l’UMA est aujourd’hui nécessaire, pour répondre aux besoins d’une croissance plus soutenue, a conclu cette troisième réunion de concertation du MSRC.