Le Roi Mohammed VI au sommet de l’UA: « Il est temps que les richesses de l’Afrique profitent à l’Afrique »

Le Roi Mohammed VI au sommet de l’UA: « Il est temps que les richesses de l’Afrique profitent à l’Afrique »

Dans un discours prononcé mardi  devant le sommet de l’Union Africaine réuni à Addis-Abeba, le Roi  Mohammed VI du Maroc a rappelé aux pays du Continent leur force et leur richesse, des éléments qui ont  longtemps été oubliés et qui n’ont pas toujours bénéficié à l’Afrique.

Le discours de Mohammed VI, qui intervient au lendemain du retour triomphal du Royaume au sein de l’Union Africaine (UA) a aussi mis l’accent sur plusieurs faiblesses, tant économiques que politiques, que doivent surmonter les pays africains pour atteindre les objectifs du développement.

Il a en outre appelé ses homologues africains à renforcer l’entraide interafricaine pour bâtir une Afrique meilleure. Prenant des exemples chiffrés de l’intégration régionale réussite de certaines zones en Afrique, le souverain marocain en a conclu que la région du Maghreb est l’une des moins efficaces à ce niveau.

« Aujourd’hui nous constatons avec  regret que l’Union du Maghreb Arabe est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de la planète ». A cet effet, il a averti que « si nous n’agissons pas, sauf à prendre exemple sur les sous-régions africaines voisines, l’UMA se dissoudra dans son incapacité chronique ».

Lors de son discours devant les pays membres de l’UA, Mohammed VI a également insisté sur les richesses dont bénéficie le Continent. Le facteur culturel, les richesses naturelles ainsi que les valeurs spirituelles des pays africains permettront à l’Afrique de pouvoir se restructurer. « Nous devrons œuvrer afin que notre terre, après avoir subi des décennies de pillages, entre dans une ère de prospérité ».

Ce discours engagé a recueilli une pluie d’applaudissements de la part des participants au 28eme sommet de l’Union Africaine, marquant un triomphe pour le Maroc qui a été réintégré, la veille au sein de l’UA, après plus de 32 ans d’absence à cause de l’affaire du Sahara qui l’oppose au mouvement séparatiste du Polisario soutenu par l’Algérie.

 

Martin Levalois

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