Le FIDA souligne l’urgence d’agir contre la pauvreté dans le monde

Le FIDA souligne l’urgence d’agir contre la pauvreté dans le monde

Pour pouvoir éliminer la pauvreté et la faim dans le monde d’ici à 2030, 265 milliards d’USD doivent être mobilisés annuellement, a indiqué le président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Kanayo F. Nwanze, soulignant l’urgence de la situation.

En marge d’une conférence qui a pour thème «la recherche de solutions novatrices pour financer le développement rural», le président du FIDA  a notamment déclaré que «nous devons faire preuve de plus d’inventivité s’agissant de la manière dont nous utilisons les ressources publiques et dont nous mobilisons des fonds».,

Le monde doit agir au plus vite afin de mobiliser les 265 milliards d’USD par an qui sont nécessaires pour pouvoir atteindre les deux premiers Objectifs de développement durable (ODD), a insisté Nwanze.

« Malgré des décennies d’engagements et d’efforts considérables en faveur de l’élimination de la pauvreté et de la faim, chaque jour, a-t-il dit, quelque 800 millions d’enfants, de femmes et d’hommes souffrent encore de la faim, et pratiquement autant vivent en situation d’extrême pauvreté».

A l’issue de cette conférence, les orateurs se sont mis d’accord que cette question ne peut être laissée aux seuls gouvernements. « Il faut faciliter les investissements du secteur privé et des philanthropes dans les zones rurales, là où l’incidence de la pauvreté et de la faim est la plus forte», a laissé entendre Nwanze.

La majorité des personnes qui souffrent de la pauvreté et de la faim vivent dans les zones rurales des pays en développement. Pour le FIDA, il est nécessaire de garantir à toutes les populations rurales l’accès à des services financiers, afin qu’elles soient en mesure d’investir dans leur propre développement.

La majorité des populations rurales travaillent sur de petites exploitations, et l’on estime à 150 milliards d’USD le déficit de financement entre les fonds dont elles ont besoin et les fonds dont elles disposent à l’heure actuelle, rappelle le Fonds.

Cette conférence intervient à un moment critique, alors que les changements d’ordre politique et les crises humanitaires (guerres, phénomènes migratoires et catastrophes naturelles) ainsi que les changements climatiques viennent redéfinir les priorités mondiales et risquent de se traduire par la réaffectation de fonds qui pourraient être consacrés au développement.

Agnès Molitor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *