Le Maroc l’un des grands sujets au menu du Sommet de l’UA
Le 28ème sommet ordinaire de l’Union africaine (UA) qui ouvre ses assisses de deux jours, ce lundi à Addis-Abeba, devrait débattre largement de la réintégration du Maroc dans l’organisation continentale et de l’élection du nouveau président de la commission de l’UA, devant succéder à la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.
Le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine a été officialisé par le roi Mohammed VI le 17 juillet 2016, exprimant sa volonté de voir le royaume réintégrer «sa place naturelle» au sein de l’Union africaine.
Avec la ratification le 20 janvier dernier, de l’acte constitutif de l’Union africaine par le Parlement marocain, le sort marocain est désormais entre les mains des dirigeants de l’UA qui voteront à huis-clos lors du sommet. Une majorité simple est requise, soit l’accord de 28 pays africains sur les 54 membres de l’UA.
Selon Liesl Louw-Vaudran, analyste pour l’Institute for Security Studies (ISS), la réintégration du Maroc pourrait être une aubaine pour l’UA, qui cherche à devenir financièrement indépendante après la mort de Mouammar Kadhafi, réputé généreux bienfaiteur.
«L’Union africaine est de plus en plus importante, et le Maroc se rend compte qu’il est impossible de mettre en œuvre son agenda continental sans être membre de l’UA», fait observer Liesl Louw-Vaudran, soulignant que «l’expansion économique sur le continent est importante pour le Maroc».
Ce retour annoncé du Maroc n’est pas bien accueilli par quelques pays – et les observateurs redoutent que ces dissensions ne viennent se coupler aux divergences de vue sur la Cour pénale internationale et aux traditionnelles rivalités des blocs régionaux pour l’élection du nouveau président de l’exécutif continental.
Le Maroc avait quitté l’UA en 1984 pour protester contre l’admission de la prétendue république sahraouie « RASD » autoproclamée par le Front Polisario, or après trente-deux ans de politique de la chaise vide, le Maroc veut reprendre sa place.