Les industriels miniers africains en conclaves au Cap en Afrique du sud
Des responsables et analystes de l’industrie minière africaine se retrouvent à partir de ce lundi au Cap, en Afrique du sud, pour leur grande rencontre annuelle, qui intervient dans le sillage de la remontée des prix des matières premières.
«Cette ‘indaba’ devrait donc être la plus importante de ces dernières années parce que tout le monde a de bonnes raisons de se réjouir et parce que tout le monde gagne à nouveau de l’argent », a indiqué l’analyste Peter Major, de Cadiz Corporate Solutions, faisant allusion à la remontée des prix de certains minerais.
«Les prix d’un certain nombre de matières premières ont doublé depuis un an, certains ont augmenté de seulement 50% mais ceux de trois ou quatre autres ont été multipliés par trois ou quatre fois», ajoute Major.
Depuis quelques mois, les cours du fer, du cuivre ou de l’étain sont nettement repartis à la hausse et ont redonné le moral à tout un secteur jusque-là, en panne d’investissements.
Dans de nombreux pays, comme la République démocratique du Congo (RDC) ou l’Afrique du Sud, l’industrie minière constitue un des moteurs de l’activité économique et, souvent, une des principales sources de revenus. Sur le continent africain, la chute des cours des matières premières a fait des ravages, aussi bien dans les comptes des entreprises qu’en matière d’emploi.
En 2014 et 2015, le géant brésilien Vale a annoncé avoir perdu rien qu’au Mozambique, plus d’un milliard de dollars. Et en Afrique du Sud, l’industrie minière a supprimé 50.000 emplois de 2012 à 2015, soit 10% de ses effectifs, selon la Chambre des mines.
La période des vaches maigres semble désormais révolue. La Banque mondiale (BM) l’a récemment confirmé dans un rapport, en attribuant la ferme remontée des prix à un resserrement de la demande chinoise et à une baisse de la production.