De la nécessité de résoudre le problème de la valeur de l’euro (Angela Merkel)
La chancelière allemande, Angela Merkel a souligné la nécessité de résoudre l’équation de la valeur trop basse de l’euro qui pose un «problème» à l’Allemagne, précisant que Berlin n’a cependant pas les moyens de le résoudre à elle seule, étant donné que la politique monétaire est définie par la Banque centrale européenne (BCE).
Au cours des trois dernières années, l’euro a perdu environ 25% de sa valeur face au dollar. Il est tombé le mois dernier à 1,034 dollar, son plancher en quatorze ans, mais s’est repris depuis, d’environ trois centimes.
«Nous avons en ce moment, dans la zone euro bien sûr, un problème avec la valeur de l’euro», a déclaré la chancelière allemande lors d’une conférence sur la sécurité, tenue ce week-end à Munich.
«La BCE a une politique monétaire qui n’est pas orientée vers l’Allemagne, mais plutôt adaptée au Portugal, à la Slovénie ou à la Slovaquie», a estimé Angela Merkel, avant d’ajouter : «si nous avions encore le deutsche mark, il aurait certainement une valeur différente de celle de l’euro en ce moment. Mais il s’agit d’une politique monétaire indépendante sur laquelle je n’ai pas d’influence en tant que chancelière allemande».
Les propos d’Angela Merkel semblaient être une réponse aux commentaires de Peter Navarro, un conseiller commercial du Président américain Donald Trump, qui a affirmé que l’Allemagne bénéficiait d’un euro «largement sous-évalué» par rapport au dollar.
Dans son intervention, la chancelière n’a pas voulu s’étendre sur la question de l’excédent de la balance commerciale de son pays, reconnaissant toutefois que ce sujet fera partie des échanges que les autorités de Berlin et Washington auront au courant des semaines ou des mois à venir. Angela Merkel a fait remarquer que les États-Unis n’avaient aucune raison de se plaindre du niveau des importations allemandes.