Le crédit bancaire au Maroc entame bien l’année 2017
Après avoir terminé l’année 2016 sur une croissance de 4,2% par rapport à l’année précédente, le financement bancaire au Maroc, entame l’année 2017 avec une meilleure cadence, s’inscrivant ainsi dans le sens des prévisions, a-t-on appris de la banque centrale Bank Al-Maghrib (BAM).
En janvier, le crédit bancaire a ainsi progressé de 4,4% atteignant un encours de 799,279 milliards de DH, selon les chiffres de Bank Al-Maghrib qui table dans ses dernières prévisions, sur une croissance du crédit au secteur non financier de 4% cette année et de 4,5% en 2018, «soutenue par la reprise prévue de la croissance non agricole et les conditions monétaires accommodantes».
Pour sa part, le Haut Commissariat au Plan (HCP) s’attend à une amélioration de 4,6% du crédit bancaire dans sa globalité cette année. Le financement bancaire de l’économie a été tiré en janvier notamment par le crédit à l’équipement qui reste sur sa lancée, affichant une amélioration de 7,7% à 152,953 milliards.
Cette évolution dénoterait d’une poursuite des efforts d’investissements des entreprises. De même, les crédits à la consommation restent plutôt dynamiques, s’offrant une hausse de 5,6%, pour un encours de 49,030 milliards.
Les crédits immobiliers évoluent, quant à eux, à un rythme plutôt lent, soit 3,8% à 249,99 milliards. Un rythme dicté par les crédits aux promoteurs immobiliers qui baissent de 0,9% à 57,612 milliards, au moment où les financements accordés aux acquéreurs de logement progressent de 5,2% à 189,282 milliards. Fait marquant, les comptes débiteurs et crédits de trésorerie ont connu une baisse avérée de 5,1% à 160,291 milliards après -4,3% un an plus tôt.
Par ailleurs, les statistiques de BAM font ressortir une évolution des crédits au secteur public nettement plus importante que ceux accordés au secteur privé. Les premiers se sont, en effet, accrus de 17,1% à 44,131 milliards de DH, et les seconds de seulement 2% à 627,026 milliards de DH.
Une ombre, les créances en souffrance. Elles s’accentuent de 8,9% à 62,157 milliards au terme de janvier 2017. Un an plus tôt, elles s’étaient déjà alourdies de 9,4%.