Messahel: La réouverture de la frontière avec le Maroc n’est pas à l’ordre du jour
Algérie, Le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel a déclaré ce mercredi, que pour l’Algérie l’ouverture des frontières avec le Maroc, «n’est pas à l’ordre du jour».
Ces frontières fermées depuis 1994 n’empêchent pas les deux pays voisins de commercer et de faire des affaires. «Le Maroc est le premier partenaire commercial et économique de l’Algérie», a laissé entendre Abdelkader Messahel. En 2016, le Maroc a été le second client de l’Algérie au niveau maghrébin, avec 589 millions de dollars, après la Tunisie (610 millions de dollars), a-t-il avancé.
Pour le ministre algérien, le fait de maintenir des frontières fermées n’empêche pas les deux pays de faire du commerce et «qu’il y ait des échanges économiques et commerciaux avec les voisins».
A la suite de l’attentat terroriste en août 1994 dont ont été victimes deux touristes espagnols, assassinés dans un hôtel de la ville Marrakech, Rabat avait immédiatement institué un visa d’entrée pour les Algériens. A Alger, en plus des mesures de réciprocité, le gouvernement avait décidé de fermer les frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc.
Au mois de juillet 2004, le Maroc supprime le visa pour les Algériens, Alger répond huit mois plus tard, en avril 2005, par la même mesure en supprimant également le visa pour les Marocains.
Il faut rappeler que les autorités marocaines, de leur côté, ont, à plusieurs reprises, appelé à la réouverture de ces frontières mais les Algériens font la sourde oreille.
Du côté algérien, plusieurs partis politiques de l’opposition, avaient plaidé début 2016, pour la réouverture des frontières entre les deux pays, mais en vain.