Maroc: Saad Eddine El Othmani devient le nouveau Chef de gouvernement

Maroc: Saad Eddine El Othmani devient le nouveau Chef de gouvernement

Le Roi Mohammed VI a nommé vendredi l’islamiste Saad Eddine El Othmani au poste de chef de gouvernement, une décision qui intervient deux jours après l’éviction d’Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du parti islamiste PJD à cause de son incapacité à former une majorité à l’issue de cinq mois de tractations infructueuses.

Cette décision de nommer Saad Eddine El Othmani au poste de Chef de gouvernement intervient après un long blocage politique. Le souverain marocain a ainsi chargé M. El Othmani de former une coalition gouvernementale et de lui présenter dans les plus brefs délais une liste nominative.

En octobre 2016, à la suite de la victoire du Parti Justice et Développement (PJD) aux élections législatives, Abdelilah Benkirane avait été reconduit par le Roi Mohammed VI pour former une coalition gouvernementale. Mais plus de cinq mois après, Benkirane était toujours en bute à des divergences insurmontables avec les autres partis politiques, notamment avec le chef du parti libéral RNI, Aziz Akhannouch.

Une situation qui a amené le Roi à l’écarter et de faire appel à Saad Eddine El Othmani. Ce dernier, ancien ministre des Affaires Etrangères et proche conseiller d’Abdelilah Benkirane, est désormais chargé de conduire les tractations avec les autres partis politiques fin de constituer une majorité.

Très respecté au sein de sa formation politique, Saad Eddine El Othmani est également adoubé par les autres partis qui voient en lui un fin tacticien capable de sortir le PJD de l’impasse politique dans laquelle s’est englué Abdelilah Benkirane.

Toutefois, malgré son aura, le nouveau chef de gouvernement sera confronté à plusieurs problèmes d’envergures. Le Premier est celui relatif au refus du Parti Authenticité et Modernité (PAM), arrivé deuxième aux législatives de 2016, de participer au gouvernement. Cette situation force le PJD à traiter avec les autres partis minoritaires, en tête desquels le RNI qui avait donné du fil à retordre à Benkirane.

 

Martin Levalois

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