Ahmad Ahmad, nouveau président de la CAF
Après avoir dirigé la Confédération africaine de football (CAF) pendant 29 ans, le Camerounais Issa Hayatou, a été remercié par les présidents des fédérations nationales africaines, après avoir été vaincu par le Malgache Ahmad Ahmad, élu ce jeudi à Addis-Abeba à la surprise générale.
Ahmad Ahmad a obtenu les suffrages de 34 des 54 fédérations africaines votantes. Issa Hayatou obtenait les 20 autres voix, selon les résultats officiels communiqués sur le compte Twitter de la CAF.
Peu connu par rapport à son adversaire, le président de la fédération malgache de football, Ahmad a démenti la plupart des pronostics en obtenant un mandat de quatre ans à la tête de la CAF. Pourtant, Hayatou, 70 ans, dernier dignitaire du football mondial épargné par les affaires qui ont emporté Sepp Blatter et Michel Platini, en était le favori.
«Si je pensais que je ne pouvais pas y arriver, je ne me serais pas présenté», a déclaré à la presse Ahmad Ahmad, dès la proclamation des résultats, alors que son rival était escorté en dehors de l’auditorium, refusant de s’adresser aux journalistes.
Ahmad, ancien joueur, entraîneur et ministre de la Pêche de son pays, avait mené campagne contre le président sortant en promettant «une transparence dans la gestion de la CAF et la fin des pratiques obsolètes».
L’autre fait marquant de cette assemblée générale de la CAF, est l’admission de Zanzibar en tant que membre à part entière. «C’est important, tant pour Zanzibar que pour le football africain», a déclaré le président de la Fédération de Zanzibar de football, Ravia Idarous Faina.
L’archipel semi-autonome composé de trois îles principales, situées au large de la Tanzanie, était jusqu’au vote de jeudi membre associé de la CAF et n’est pas membre de la Fifa.
Le statut antérieur de Zanzibar ne lui permettait pas de prendre part à la Coupe d’Afrique des nations, a déclaré Junior Binyam, le responsable média de la CAF. Les joueurs peuvent aussi faire partie de l’équipe nationale tanzanienne, a-t-il précisé.