Le Dinar algérien s’expose à une forte chute d’ici fin 2017

Le Dinar algérien s’expose à une forte chute d’ici fin 2017

La dévaluation du Dinar algérien semble inévitable, estime l’analyste financier algérien, Farhat Aït Ali qui évoque le risque d’une «forte chute de la monnaie nationale vers la fin de l’année 2017».

Selon les explications de Farhat Aït Ali, la Banque centrale algérienne a résorbé environ 2.000 milliards de dinars de passifs (en monnaie locale) pour éviter des glissements plus prononcés du Dinar. En fait, l’institution est en train d’éponger, dit-il, une «monnaie improductive» dans la sphère réelle, une solution palliative à un problème sérieux.

Farhat Aït Ali pense qu’il y aura toujours des passifs que l’on ne pourra pas éliminer, expliquant que plus les réserves de change flanchent, plus il sera difficile de continuer à utiliser ce procédé et qu’il y a risque de voir le dinar dévisser à la fin de cette année.

Sous l’effet de l’une des pires crises économiques et financières que connaît l’Algérie, la monnaie nationale s’est fortement dépréciée. Depuis mai 2014, le dinar a perdu 40% de sa valeur par rapport au dollar. L’euro s’est apprécié de 15% durant la même période.

Par ailleurs, dans une de ses récentes déclarations, le professeur Nour Meddahi de Toulouse School of Economics, relevait qu’entre fin juin 2014 et fin mai 2016, le dinar algérien a reculé de 28%par rapport au dollar américain et de 13,2% par rapport à l’euro, alors que le prix du baril du pétrole a chuté de 55%. Il s’agit, soulignait-il, d’un «ajustement nécessaire» suite à l’effondrement du prix du pétrole.

Ainsi, à chaque fois que les revenus pétroliers du pays perdent de l’élan, conséquemment à la déprime des cours du brut, le mécanisme de fixation du taux de change s’ajuste de manière mécanique, la finalité étant d’avoir une plus grande quantité de dinars pour alimenter le budget de l’État.

 

Agnès Molitor

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