Le trésor marocain opte pour la dette intérieure
La nouvelle doctrine du trésor marocain pour financer ses dépenses, notamment d’investissement, est de se tourner vers le marché intérieur, pour emprunter cette année, 47 milliards de Dirhams (MMDH), en augmentation de 4,44% par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2016.
Au moment où la dette intérieure connait une croissance, le financement extérieur emprunte le sens inverse. Les prévisions de recettes au titre des emprunts extérieurs sont, en effet, en retrait de 9,8%, à 23 MMDH.
Pour combler son besoin de financement qui a atteint 13,8 MMDH à fin février dernier, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 14,8 MMDH, lit-on dans le dernier bulletin mensuel de statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR), qui précise que le flux du financement extérieur est négatif de 1 milliard au cours de cette même période.
«L’encours de la dette intérieure ressort ainsi à 505,8 MMDH, en hausse de 2,8% par rapport à fin décembre 2016. Une évolution due au recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 13,8 milliards, résultant de souscriptions pour 32,2 milliards et de remboursements pour 18,4 milliards, contre un recours pour un montant net de 8,5 milliards un an auparavant, résultant de souscriptions pour 32,2 milliards et de remboursements pour 23,7 milliards », précise la Trésorerie générale du Royaume.
Le repli des remboursements s’est répercuté sur les charges en intérêts de la dette intérieure qui ont reculé de 6,9% à 4,7 milliards à fin février, au moment où celles de la dette extérieure ont progressé de 16,9% à 235 millions, apprend-t-on de la TGR.
Pour réajuster le profil de cette dette, la TGR a, en effet, procédé à des opérations de rachat et d’échange de bons, en remplaçant notamment de la dette hors budget (maturités inférieures ou égales à 2 ans) par de la dette budgétisée (maturités supérieures ou égales à 5 ans).