Maroc : L’innovation et la recherche mises en avant au 4ème Symphos à Ben Guerir
La 4èmeédition du Symposium international sur l’innovation et la technologie dans l’industrie des phosphates (Symphos) s’est ouverte ce lundi à Ben Guerir.
Du 08 au 10 mai, d’éminents chercheurs spécialisés dans l’industrie du phosphate sont réunis dans cette ville du centre-ouest du Maroc, pour débattre autour du thème «Innovation to drive tomorrow’s agriculture».
«Pour cette année, nous avons décidé d’organiser le symposium à l’Université Mohammed VI polytechnique de Ben Guerir, un endroit idéal pour débattre autour de l’innovation et de l’agriculture durable», a indiqué Rachid Boulif, directeur Recherche chimie et valorisation du groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP).
L’édition 2017 ambitionne de passer à un nouveau cap au Symphos en créant une véritable communauté de référence mondiale axée sur la recherche et l’innovation pour une production durable dans le domaine du phosphate, a laissé entendre Mustapha El Ouafi, directeur général adjoint de l’OCP.
A l’ouverture de ce symposium, El Ouafi a annoncé le lancement imminent d’un master des sciences et technologies de fertilisation à l’Université Mohammed VI polytechnique de Ben Guerir, une université créée par le groupe OCP et qui sert d’incubateur.
«Le Maroc a posé les jalons du développement de la recherche scientifique, mais il peut faire mieux », a déclaré le chercheur Seeram Ramakrishna, directeur du Centre de nano-fibres et nano-technologie à l’Université nationale de Singapour.
«Le Maroc est sur la bonne voie. Ce genre d’initiatives portées par le groupe OCP et l’établissement d’un tel incubateur qu’est l’Université Mohammed VI polytechnique ne sont que les preuves tangibles d’une réelle volonté d’accompagnement du changement vers plus d’innovation», a souligné le scientifique Seeram Ramakrishna.
Ce dernier a insinué qu’il faut investir dans la recherche et l’innovation, en donnant l’exemple de son pays. En seulement 10 ans, le Singapour a pu relever le défi de l’innovation en investissant massivement dans la recherche scientifique et le capital humain.
«Nous disposons de 6.000 chercheurs pour 1 million d’habitants, soit le taux le plus élevé au monde. Pour la période 2015-2020, nous avons prévu un budget de 19 milliards de dollars rien que pour la recherche scientifique», a expliqué Seeram Ramakrishna.